Comprendre les PFAS : pourquoi faut-il s’en méfier ?
Les PFAS, ou substances per- et polyfluoroalkylées, sont tristement surnommées « polluants éternels ». Pourquoi ? Parce qu’ils ne se dégradent presque jamais une fois dans l’environnement… ni dans notre corps. Utilisés dans des produits du quotidien comme les poêles antiadhésives, les emballages alimentaires ou encore les vêtements imperméables, ces composés chimiques se retrouvent aussi, hélas, dans notre eau potable.
Et les effets sur notre santé ne sont pas anodins : troubles hormonaux, effets sur le système immunitaire, augmentation du risque de certains cancers, et même des impacts sur la fertilité. 😟 Bonne nouvelle ? Il existe des solutions pour limiter notre exposition, notamment grâce à des systèmes de filtration à domicile.
Peut-on vraiment filtrer les PFAS à la maison ?
Oui, mais toutes les carafes filtrantes ou autres systèmes ne se valent pas. Il faut des technologies capables de cibler spécifiquement les PFAS, qui sont très résistants. Filtrer l’eau du robinet efficacement contre ces substances, c’est possible, à condition de bien choisir son appareil.
Alors, que vous soyez adepte du « zéro déchet », parent soucieux de la santé de vos enfants, ou tout simplement curieux de mieux comprendre ce que vous buvez… voici un comparatif des meilleures technologies pour filtrer les PFAS à la maison.
Les technologies de filtration qui fonctionnent contre les PFAS
Voici les trois principales méthodes reconnues pour éliminer efficacement les PFAS :
- Filtration au charbon actif
- Osmose inverse
- Échange d’ions
Explorons ces technologies une par une, avec leurs avantages, inconvénients et exemples concrets d’utilisation domestique.
1. Le charbon actif : simple et naturel, mais pas magique
On l’aime parce qu’il est naturel et peu coûteux. Le charbon actif est souvent utilisé dans les carafes filtrantes et certains filtres à robinet. Il est excellent pour éliminer les goûts, les odeurs et des polluants organiques… et parmi eux, certains PFAS à chaîne longue.
Les avantages :
- Facile à installer (carafe ou filtre sur robinet)
- Peu onéreux
- Sans électricité
Les limites :
- Moins efficace sur les PFAS à chaîne courte
- Nécessite un remplacement fréquent du filtre
Exemple : La carafe Brita Elite (anciennement Longlast+) offre une réduction partielle de certains PFAS, mais ne garantit pas une élimination complète.
👉 Astuce Pauline : Si vous optez pour le charbon actif, privilégiez des filtres certifiés NSF/ANSI 53 ou 401. Cela signifie qu’ils ont été testés pour réduire certains contaminants émergents, dont les PFAS.
2. L’osmose inverse : la méthode la plus complète
Considérée comme la rolls des systèmes de filtration, l’osmose inverse filtre l’eau à travers une membrane ultra-fine. Résultat ? Elle retient jusqu’à 99 % des particules, y compris les PFAS, les pesticides, les nitrates, etc.
Les avantages :
- Très haute efficacité contre une large gamme de contaminants, y compris PFAS
- Goût de l’eau nettement amélioré
- S’adapte à une utilisation sous évier ou pour toute la maison
Les limites :
- Installation plus complexe (généralement professionnelle)
- Coût plus élevé (entre 200 et 600 € selon le modèle)
- Consomme de l’eau (rejet d’eaux usées)
Exemple : Le système iSpring RCC7AK est certifié contre de nombreux polluants, y compris les PFAS, tout en réajustant le pH de l’eau grâce à un filtre reminéralisant.
👉 Conseil de Pauline : si vous choisissez cette option, assurez-vous que la membrane de filtration est bien certifiée pour une réduction de PFAS. Et optez pour un modèle avec filtre reminéralisant pour redonner goût et équilibre à votre eau !
3. La résine échangeuse d’ions : efficace mais plus rare pour les particuliers
Techniquement très performante, l’échange d’ions fonctionne comme un troc moléculaire : les PFAS sont captés et échangés contre d’autres particules (souvent des chlorures) sur une résine spéciale. Cette technologie est notamment utilisée dans les stations de traitement de l’eau à grande échelle.
Les avantages :
- Très bon rendement sur les PFAS, y compris les formes à chaîne courte
- Technologie éprouvée dans l’industrie
Les limites :
- Peu disponible sous forme domestique
- Nécessite un entretien régulier et parfois le remplacement de la résine
Exemple : Certains purificateurs tout-en-un haut de gamme intègrent un module échange d’ions combiné à d’autres technologies (comme l’osmose inverse), mais leur coût peut dépasser les 1000 €.
👉 Bon à savoir : La combinaison échange d’ions + charbon actif offre des résultats très complets. Mais à la maison, autant opter pour un osmoseur de qualité certifiée si on veut rester pratique.
Comment bien choisir son filtre à eau contre les PFAS ?
Vous l’avez compris, tout dépend de vos besoins, de votre budget et de votre niveau d’exposition local. Posez-vous les bonnes questions :
- Votre commune est-elle concernée par une pollution aux PFAS ? Consultez le site de votre mairie ou l’ARS.
- Quel est votre budget initial (et d’entretien) ?
- Cherchez-vous une solution mobile (carafe) ou permanente (sous évier ou maison entière) ?
Les certifications : un gage de confiance
Quand il s’agit de préserver sa santé, les labels sont plus qu’un simple sticker marketing. Pour les PFAS, surveillez notamment les certifications suivantes :
- NSF/ANSI 53 : pour la réduction des contaminants de santé comme les PFAS
- NSF/ANSI 401 : pour les contaminants émergents (dont certains PFAS)
- NCS (Normes Européennes) : pour les équipements distribués en Europe
👉 Pauline dit : N’hésitez pas à aller voir le site officiel du fabricant. Les fiches techniques et rapports de test sont parfois bien plus bavards que les emballages !
Alternative bonus : les tests d’eau pour savoir d’où vous partez
Acheter un filtre, c’est utile. Mais encore faut-il savoir ce que contient votre eau du robinet ! Des kits d’analyse de l’eau (comme ceux de LeLaboratoire.fr ou 23Lab) permettent de tester les PFAS et autres polluants. C’est rassurant… ou incitatif à agir 😉.
Un test coûte entre 30 € et 200 € selon les substances analysées. Et peut complètement changer votre regard sur ce que vous buvez tous les jours.
Et l’eau en bouteille dans tout ça ?
Ce serait l’alternative de facilité, non ? Mais attention, l’eau en bouteille n’est pas à l’abri : certaines études ont montré la présence de PFAS dans des eaux minérales. Sans parler du plastique, des microplastiques, du coût et de l’impact écologique. Bref… pas la solution miracle espérée.
Investir dans un bon système de filtration à domicile est donc à la fois plus durable, écologique et, à long terme, plus économique.
Le mot de Pauline
Filtrer les PFAS à la maison n’est pas une tendance bien-être comme une autre. C’est un geste de santé préventive, de connaissance de ce qu’on consomme, de prise de pouvoir sur un quotidien qu’on croit souvent immuable.
Mon conseil ? Commencez par tester votre eau, informez-vous, choisissez un système fiable – même simple au début – et avancez pas à pas. Parce que prendre soin de son corps, ça passe aussi par ce qu’on boit, tous les jours, sans même y penser.
Et si vous avez déjà installé un filtre chez vous, ou si vous hésitez entre plusieurs modèles, n’hésitez pas à me laisser un commentaire… je serai ravie d’échanger avec vous 🌿.
